L’équipe artistique et l’équipe scientifique ont travaillé en parallèle pour rendre cette expérience participative possible.
Du côté des scientifiques, il a fallu imaginer comment il était possible de mesurer et d’enregistrer en même temps les émotions de 60 personnes. Ils se sont tournés vers des capteurs de variabilité cardiaque qui retransmettent les données via le bluetooth. Grâce au FabLab et aux techniciens son et lumière de la compagnie, ils ont pu aussi synchroniser les mesures enregistrées avec le son et la lumière du spectacle. Ainsi, il est possible de savoir quelles émotions sont ressenties, à quels moments exacts du spectacle.
De son côté, la Cie. Kinétochore a eu deux semaines de résidence (Mairie d’Amancey/Dispositif c@p25 du Département du Doubs et au Bastion) pour chercher un contenu artistique permettant à la fois de comparer et de mélanger différentes disciplines artistiques. Ils se sont alors intéressés au phénomène du « déjà vu » pour créer une boucle temporelle qui permette d’alterner et de mixer les disciplines en gardant pour autant une base commune. Un autre point d’attention fut apporté au fait qu’il était essentiel que cette proposition artistique soit valable en tant que telle et pas seulement au service d’une expérience scientifique. Le but était donc aussi d’embarquer le spectateur dans une intrigue où le déjà vu était comme un jeu de piste à détecter tout au long du spectacle.
Pour finir, il a fallu trouver un moyen de filmer la restitution pour la retransmettre en direct sur les smartphones à l’autre groupe de spectateurs. Ceci a été rendu possible grâce à la collaboration avec Radio Bip qui a mis en place le système de retransmission en direct.
Vous voulez en savoir plus sur tout ce processus de recherche et de préparation ? Voici un super documentaire sur le projet fait par le Service Sciences Arts et Culture de l’Université de Franche-Comté.
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